Le secteur du transport routier de marchandises est en pleine transformation, motivé par des objectifs de réduction des émissions de CO2 et des avancées technologiques. Après une première avancée de la décarbonation grâce aux énergies de transition (biocarburants B100, HVO, XTL…), deux solutions zéro émission se développent pour permettre l’atteinte d’une décarbonation nette : les camions à hydrogène et les camions électriques. Plutôt que de les voir comme rivales, il est essentiel de comprendre leur complémentarité. Cet article explore comment ces deux énergies peuvent répondre aux différents besoins de la mobilité lourde, créant ainsi un écosystème de transport encore plus durable et efficace pour une neutralité carbone des flottes de poids lourds.
Les camions hydrogène
Longtemps considérés comme une technologie utopique, 2024 a marqué l’avènement d’une nouvelle ère pour les camions hydrogène. Après l’arrivée de Hyundai, constructeur historique, en Europe, c’est au tour d’Hyliko de présenter à la location en France la première gamme de camions rétrofités hydrogène par ses équipes. L’occasion de détailler ici cette solution qui tend à s’imposer dans le paysage du transport routier.
Le camion hydrogène se distingue par son autonomie élevée, capable de parcourir entre 500 et 1000 kilomètres par avitaillement, le rendant idéal pour les trajets longue distance. La durée de l’avitaillement, environ 20 minutes, est également un point fort opérationnel de l’hydrogène : le temps de pause est limité et la disponibilité des camions optimisée. Le poids aussi, est une priorité pour les transporteurs. Les réservoirs d’hydrogène et les piles à combustible sont plus légers que les batteries nécessaires pour fournir une autonomie équivalente sur un camion électrique. Par conséquent, un camion hydrogène peut transporter une charge utile plus lourde. Les camions à hydrogène sont ainsi particulièrement adaptés au long courrier, où les distances parcourues sont importantes et les opportunités d’avitaillement encore limitées mais également au transport de matériaux de construction ou autres charges lourdes nécessitant une capacité de transport robuste.
Les camions électriques
On observe de plus en plus d’utilitaires et de bus électriques en France. Avec une autonomie allant de 100 à 500 km, ils sont adaptés aux trajets relativement courts. Pour cette raison, ils opèrent principalement dans les zones urbaines pour des livraisons ou pour le ramassage des déchets et de recyclage par les services municipaux.
Les poids lourds ne sont pas en reste et émergent comme une solution électrique intéressante car leur autonomie permet d’effectuer des missions de transport au niveau régional, dans les centres de distribution et les supermarchés par exemple. Sur ce type de trajets, la charge utile maximale n’est pas un facteur limitant, le poids des batteries représente donc moins de préoccupation. En ville et en périphérie, la densification des infrastructures électriques rend la recharge accessible et fiable pour les trajets courts.
Le défi reste encore le temps de chargement, bien que le développement des recharges ultra rapides soit une priorité chez les ingénieurs en système d’énergies électriques. Les camions électriques apportent un avantage précieux aux gestionnaires de flotte : ils se caractérisent par des coûts d’exploitation réduits grâce à une maintenance plus simple due à leur conception et à l’absence de pièces complexes. Néanmoins, la durée de vie des batteries reste un enjeu qui peut avoir des impacts opérationnels et financiers.
Des avantages communs
Les camions hydrogène et électriques ne sont donc pas des technologies concurrentes mais complémentaires. Chaque énergie a ses propres opportunités et peut être utilisée pour des applications spécifiques dans le transport routier de marchandises. Cette complémentarité permet de couvrir une gamme complète des besoins en transport lourd avec pour objectif commun la décarbonation.
Autre similitude et non des moindres : l’électricité et l’hydrogène représentent les solutions d’avenir les plus convaincantes car elles seules sont qualifiées de « zéro émission ». En effet, si actuellement elles cohabitent avec les biocarburants (B100, biogaz ou HVO-XTL), la loi d’orientation des mobilités (LOM) prévoit l’interdiction de la vente des véhicules thermiques utilisant des énergies fossiles carbonées à partir de 2040. Cet avantage considérable en fait de véritables sésames pour les transporteurs qui peuvent accéder aux ZFE (Zones à Faibles Émissions) dans les conditions les plus optimales grâce à la vignette Crit’Air 0.
Comme toute technologie de rupture, l’électrique et l’hydrogène sont confrontées à des défis : le développement des infrastructures d’avitaillement en hydrogène et de recharge électrique est indissociable du succès de la transition énergétique du secteur du transport routier de marchandises. Les innovations continues dans les technologies de batteries et de piles à combustible permettent de bénéficier aux deux types de camions et d’améliorer la performance et les coûts.
En somme, les camions à hydrogène et électriques jouent un rôle complémentaire dans la transformation du transport routier de marchandises vers une plus grande durabilité. Tandis que les camions à hydrogène excellent dans les trajets longue distance et les charges lourdes, les camions électriques s’imposent dans les trajets courts et urbains. Pour les entreprises en quête de la meilleure solution énergétique pour les besoins spécifiques de leurs activités, il peut être difficile de choisir entre ces deux options.
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